GLOSSAIRE

Extrait du livre « Le Théâtre du Feu » : LES MOTS DU FEU

Allumage (n.m.)
Dans le feu d’artifice, tout commence par l’allumage, qui consiste à initier un phénomène de combustion. Mais l’unité de création du Groupe F, « Les allumeurs publics », prend d’abord le verbe « allumer » au sens étymologique de « mettre en lumière » (« alluminare »). Au XIXe siècle, le mot « allumer » revêt également un autre sens : « séduire », dont nous reste le qualificatif péjoratif « d’allumeuse » employé pour désigner une séductrice déterminée à ne pas éteindre les feux qu’elle fait naître.
Voir aussi : retard.

Aluminium (n.m)
Ce métal isolé en 1827 par Wôhler est utilisé pour créer des effets pyrotechniques blancs ou argent. Son étymologie ne renvoie pas au mot « lumen » (lumière), mais au mot « alumen », alun, sulfate double d’aluminium et de potassium utilisé en teinture, en mégisserie ou en médecine dès l’Antiquité pour ses propriétés astringentes et caustiques.

Apogée (n.m.)
Tiré du grec « apogoeum », le mot apogée sert à désigner le point de l’orbite d’un astre (soleil ou lune) qui se trouve à la plus grande distance de la Terre. Ce n’est qu’au XVIIe siècle qu’il prend le sens de « point le plus élevé ». En pyrotechnie, l’apogée désigne la hauteur que doit atteindre un artifice aérien ou semi-aérien pour disposer de l’espace nécessaire au déploiement des effets, qu’ils soient ou non inspirés des étoiles.

Argile (n.f.)

L’argile qui, selon la Bible, donna son nom au premier homme (Adam : « fait de terre rouge »), sert en pyrotechnie à obturer le culot des tubes en carton ou à fabriquer les tuyères des jets pour réduire le passage des gaz de combustion.

Artifice (n.m.)

Ce mot désigne une composition pyrotechnique destinée à produire un effet lumineux ou sonore. Il vient de l’italien « artificium » (1256), lui-même composé de « ars » (art) et « facere » (faire). L’artificiel n’est pas, alors, compris comme le contraire du naturel, mais comme l’expression du
savoir-faire, de l’habileté, et même de la ruse, comme l’indique d’ailleurs l’adjectif « artificieux ».
Voir aussi : feu d’artifice.

Artificier (n.m.)

Le mot « artificier », qui apparaît en France en 1594, désigne à la fois celui qui fabrique des pièces d’artifice et celui qui conçoit et tire des spectacles pyrotechniques. Aussi appelé boutefeu, l’artificier se distingue cependant du bombiste, dont le métier consiste à assembler des bombes dans un atelier de fabrication.
De plus en plus, l’artificier réalise des spectacles ou des décors de lumière adaptés à l’espace et à la nature de l’événement qu’il éclaire. Acteur, metteur en scène, acrobate, sculpteur, musicien, architecte ou scénographe, c’est un fabricant d’illusions qui, à travers sa maîtrise du feu, trace dans le ciel des œuvres éphémères.

Bengale (feu de) (n.m.)
Artifice à fort pouvoir éclairant généralement conditionné dans un cylindre en papier épais. Qu’il soit coloré ou non, le feu de Bengale dégage des flammes et une fumée plus ou moins intenses selon les dimensions de la pièce. L’origine indienne du feu de Bengale pourrait remonter au XVIIIe
siècle. Les Anglais, en guerre contre le sultan de Mysore, Tippoo Sahib, auraient alors été impressionnés par les effets pyrotechniques que ceux-ci obtenaient et en auraient réintroduit l’usage en Europe.

Bombe (n.f.)
Le mot bombe se rattache initialement au mot bombance (ripaille) et signifie au Moyen Age « orgueil, faste ». Il vient du mot latin « bombus » qui désigne un bruit sourd ou un boulet, puis, plus tard, un projectile.
En pyrotechnie, il s’agit d’une coquille contenant différentes pièces d’artifices, qui sont disposées de façon à produire des effets lumineux, sonores et colorés lors de l’explosion.
L’enveloppe, aussi appelée carcasse, est traditionnellement en papier ou en carton, et de plus en plus souvent aujourd’hui en PVC, jugé plus étanche.
La bombe peut-être soit sphérique, en référence à son sens d’origine (bomber le torse), soit cylindrique. D’une façon générale, la tradition extrême-orientale privilégie les bombes sphériques, alors que les bombes cylindriques ont la faveur des artificiers occidentaux. La différence, en terme de rendu, est facile à imaginer : les bombes sphériques se déploient en un cercle, tandis que les bombes cylindriques, dans lesquelles les effets sont disposés verticalement, produisent une impression de profondeur (la bombe vient sur moi).
Il existe une infinie variété de bombes d’artifice : les bombes saule, papillon, chrysanthème ou tronc palmier reproduisent des motifs d’inspiration botanique, tandis que les bombes clignotantes, les bombes comète, saturne, ou anneau s’inspirent de l’astronomie. Les marrons
d’air sont quant à eux des bombes très sonores, qui produisent une détonation de l’ordre du coup de canon.

Voir aussi : chasse, mortier, poudre noire, couleur.

Bombiste (n.m.)
Voir : artificier.

Bouquet final (n.m.)
Tableau final d’un feu d’artifice composé de tirs successifs enchaînés rapidement suivant une cadence qui va crescendo. En d’autres termes, le bouquet final est l’orgasme du feu. Il peut, suivant les cas, être simple ou multiple, vaginal ou clitoridien, simulé ou authentique, mais il comporte toujours une dimension éjaculatoire. Enivrés par l’odeur de poudre et de sueur, certains artificiers voient aussi dans cet aboutissement une petite mort. Il leur arrive alors, sur les cendres du premier orgasme (le « faux » bouquet), d’en faire partir un second (le vrai). Ce plaisir est d’autant plus précieux à leurs yeux qu’il est « ravi », « dérobé » au moment où l’on s’y attend le moins : délivrée de l’attente, la joie soulève alors la foule et la fait vibrer à l’unisson du feu. On distingue, traditionnellement, le bouquet « à l’italienne » du bouquet « à la française ». Le premier est disposé en ligne face au public, et scandé par les détonations très sonores de marrons d’air. Le second est tiré depuis une zone de tir centrale et repose sur une montée en puissance :des bombes de plus en plus grosses accompagnées, en partie basse, de comètes, de gerbes et de pots à feu. Mais le bouquet final peut combiner les deux traditions, ou échapper à l’une comme à l’autre.
Le « faux bouquet » est un artifice scénographique donnant à penser que le feu est terminé alors que se survient le vrai bouquet final

Boutefeu (n.m.)
Le boutefeu est autant l’outil pyrotechnique qui permet d’allumer les -mèches que l’artificier lui-même, et dans un autre domaine le tireur de mine (tir d’explosifs civil)
Voir « artificier ».

Carbure (n.m.)
Le carbure de calcium est l’un des moyens utilisés au théâtre pour produire des flammes éclairantes. Sa particularité consiste à produire un gaz inflammable, l’acétylène, lorsqu’il est mis en contact avec l’eau. Les lampes ou chalumeaux à acétylène (dits aussi « à carbure ») sont encore employés fréquemment dans les pays dépourvus d’électricité.

Cascade (n.f.)
Comme son nom l’indique, la « cascade » pyrotechnique est un effet descendant, contrairement aux autres effets, généralement ascendants. Il s’agit d’un feu de bengale qui s’échappe lentement d’une tuyère suspendue en hauteur (à un pont, à une façade…) pour produire un rideau de feu or ou blanc. La « cascade » peut durer environ une minute. En raison de la très forte chaleur dégagée (jusqu’à 12000), l’effet est souvent installé au-dessus de l’eau. L’illustration de cet effet est le spectacle « Cascade sur Cascade » (cf. page 9) qui s’est déroulé en 1997 au-dessus des chutes de Montmorency au Québec.

Chandelle romaine (n.f.)
Ce sont les Italiens qui ont mis au point cet artifice semi-aérien, d’où son appellation de chandelle romaine. Il s’agit d’un tube en forme de bougie dans lequel sont placées plusieurs séries de charges et d’étoiles qui sont propulsées dans l’air par vagues successives. Cette combinaison de tir automatisé se déroule en séquences, selon la tradition dite « du coup complet » qui peut durer de vingt à soixante secondes, produisant une succession d’effets variés . colorés, détonants, tourbillonnants ou clignotants.

Charbon (n.m.)
Le poussier de charbon est un des ingrédients principaux de « poudre noire ». Ce combustible permet d’obtenir, notamment, des effets de braise qui se rapprochent du feu naturel.

Chasse (n.f.)
Voir : Poudre de chasse.

Comburant (n.m.)
Le comburant est une substance permettant de produire, en milieu fermé, l’oxygène nécessaire à la combustion. Dans les feux d’artifices, on utilise principalement les chlorates et les perchlorates qui, ajoutés au combustibles, produisent des effets variés selon le réglage de la composition.

Combustible (n.m.)
Le combustible est une matière qui a la propriété de brûler. En pyrotechnie, la nature du ou des combustibles est à l’origine des effets produits lors de l’explosion. On utilise principalement des composés organiques (charbons), des composés non organiques (soufre ou silicium), et, surtout, des composés métalliques (magnésium, aluminium, titane, zinc…) qui déterminent, notamment, la couleur des feux.

Combustion (n.f.)

La combustion démarre quand un mélange composé d’un combustible et d’un comburant est soumis à une énergie d’activation : étincelle, flamme, chaleur… Sa durée, son rayonnement, son intensité et sa brillance dépendent du réglage effectué entre les différents composants.

Comète ou météore (n.f.)
Du grec komêtês, « astre chevelu », la comète a inspiré de nombreux artificiers qui, faute de pouvoir devenir cosmonautes, se sont attachés a recréer le cosmos à travers leurs bombes. Cette composition fusante imite le météore en produisant souvent — mais pas toujours — une traînée colorée. On distingue les comètes fleuries, suivies d’une gerbe d’étoiles étincelantes, les comètes nautiques, ou encore les comètes à fragmentation, qui éclatent en traversant le ciel.

Couleur (n.f.)
La couleur d’un effet résulte de la combustion des étoiles. En pyrotechnie, c’est la terre qui fournit la couleur du ciel, puisque les ingrédients chromatiques sont des composés organiques ou métalliques : blanc ou l’argent viennent de l’aluminium et du magnésium, le bleu des sels de cuivre, de cérium ou d’indium, le jaune des sels de sodium ou de chrome, le pourpre des sels de lithium, le rouge des sels de strontium, le vert des sels de baryum, de thallium ou de cuivre, le violet du manganèse. Quant à l’or, il s’obtient grâce à la fonte de fer, aux aiguilles d’acier ou au
charbon de bois. On distingue plusieurs classes de doré : braise, « kamuro » ou sauce, scintillant d’or, clignotant or, jaune… La tradition occidentale est marquée par une préférence envers les effets d’or ou d’argent, tandis que les artificiers d’extrême-orient (Chine, Japon notamment), ont dès l’origine privilégié la couleur dans la réalisation des feux d’artifice.

Danger (n.m.)
La manipulation des feux d’artifice est très dangereuse si l’on ne respecte pas des règles de sécurité rigoureuses. Seuls les artificiers disposant d’un certificat (dit certificat K4 en France) délivré à l’issue d’une formation sont habilités à manipuler et à tirer des feux.

Décor (n.m.)
Le décor d’artifice est habituellement une structure garnie de feux de Bengale qui, en s’embrasant, font apparaître un motif, un lettrage ou une figure. La « fachada modeja » de la cathédrale de Saint-Jacques de Compostelle est un exemple typique du décor pyrotechnique.

Déflagration (n.f.)
La déflagration désigne la combustion d’un corps et la projection de matières enflammées lors d’une explosion. C’est, très précisément, le phénomène qui se produit dans un feu d’artifice.

Détonation (n.f.)
La détonation est un bruit violent et soudain qui éclate comme un coup de tonnerre (de détonare, tonare en latin).

Distance de sécurité (f.)
Le territoire du feu est constitué par la zone de tir, dans laquelle évoluent les artificiers. A cette zone s’ajoute la distance de sécurité calculée en fonction de la puissance des effets (explosion, projection, chaleur), de la configuration des lieux et des conditions météorologiques. En termes de scénographie, c’est aussi la rampe qui sépare la scène des spectateurs au théâtre : une limite nécessaire, une distance qui donne à voir non seulement une image, mais aussi un imaginaire.

Effet (n.m.)
C’est le résultat obtenu lors de la combustion ou de la déflagration d’une pièce pyrotechnique. Comme l’artifice, le mot « effet » vient du latin « faciere », faire. « Faire de l’effet » reviendrait donc, étymologiquement, à faire deux fois, et le mystère du feu d’artifice est peut-être bien là .
dans l’imitation d’un phénomène déjà connu qui se reconstitue, se réinvente sous nos yeux.

Embrasement (n.m.)
L’embrasement est un incendie artificiel réalisé avec des feux de Bengale, aussi appelés « feux de joie ». L’effet, qui peut être coloré ou non, se consume plus ou moins lentement, et peut-être accompagné de fumées.

Etoile (n.f.)
En pyrotechnie, les étoiles désignent non seulement certains feux artificiels (comètes, météores), mais les compositions qui garnissent les bombes, et déterminent les effets qu’elles produisent, par analogie avec les astres qui illuminent le ciel.

Explosif (n.m.)
Les explosifs les plus utilisés pour les feux d’artifice sont la poudre noire, les fulminates et les perchlorates. Un explosif primaire comme la poudre noire explose avec un faible apport énergique extérieur (choc, frottement, étincelle), alors qu’un explosif dit secondaire a besoin d’une énergie d’activation plus importante… par exemple celle produite par un explosif primaire. Deux types d’explosion peuvent donc se produire dans une bombe : la première activant l’autre, selon un processus calculé de montée en puissance de l’effet.

Explosion (n.m.)
L’explosion est un phénomène de rupture violent, succédant à une pression très forte, qui entraîne une projection d’éléments. Contrairement à la déflagration, elle n’est pas nécessairement accompagnée d’une combustion. Aux côtés des explosions de gaz, de bombes ou de moteurs, on remarque par ailleurs, lors des feux d’artifice, des explosions dont la physique reste mystérieuse : explosions de cris, de pleurs ou de joie.

Feu d’artifice (n.m.)
C’est au XVe siècle qu’apparaît, en France, le terme de « feu d’artifice ». Tiré de l’italien « fuoco artificiale », aussi appelé feu artificiel ou artifice de feu, le mot sert à désigner les premiers spectacles pyrotechniques réalisés en Europe. Comme l’indique l’emprunt à l’italien, c’est dans ce pays qu’est née la pyrotechnie occidentale. Les grandes dynasties d’artificiers sont, durant des siècles, eux-mêmes d’origine italienne, comme les Ruggieri, en France, ou les Grucci, aux Etats-Unis.

Feu grégeois (m.)
Dès les premiers siècles de notre ère — Grecs, Romains, puis Arabes et Byzantins, ont recours à des feux artificiels utilisés comme armes de guerre lors des batailles maritimes et terrestres. Connu sous le nom d’huile médique, le mélange utilisé pour produire des flammes est alors composé de bitume additionné de soufre, de cire, de poix et d’étoupe. Comme le feu grégeois, réalisé à partir de pétrole, il a la propriété d’être poisseux et inflammable, ce qui en fait une arme redoutable par exemple pour incendier un bateau.

Flamme (n.f.)
La flamme est la forme gazeuse et lumineuse d’un phénomène de combustion. C’est pour capturer cette forme que le Groupe F a mis au point des « générateurs de flammes » qui lui permettent de dessiner des objets ou des paysages de flammes.

Fontaine (n.f.)
Voir : Jet

Fumée (n.f.)
Il n’y a pas de fumée sans feu, mais il existe des feux composés exclusivement de fumées. Ces
compositions pyrotechniques peuvent prendre plusieurs aspects : lentes, rapides, denses ou légères. Elles sont colorées au moyen de différents ingrédients : l’ammonium produit le blanc et le gris ; le zinc le bleu ; l’auramine l’orangé et l’anthracène le noir.

Gerbe (n.f.)
On donne ce nom à une composition pyrotechnique en forme de faisceau bouquet, à la façon d’une gerbe de blé.
Voir aussi : pot à feu, volcan.

Jet (n.m.)
les effets sortent en Cet artifice consiste à faire jaillir du feu comme la fontaine fait jaillir de l’eau. Il permet d’obtenir la projection continue de milliers d’étincelles de couleur dorée ou argentée, ou passant de l’or à l’argent. Cette tradition a été portée à son plus haut degré à Versailles, où les fontaines aquatiques, reflétant les fontaines pyrotechniques, se font mutuellement illusion.
Autres dénominations : fusants, fontaines, sirènes…

Magnésium (n.m.)
Cet élément métallique très léger compose 2% de l’écorce terrestre et doit probablement son nom à la ville de Magnesia, en Grèce, où se trouvait dès l’Antiquité un important gisement de talc. Longtemps utilisé pour les flashes photographiques, le magnésium joue un rôle important dans les phénomènes chimiques qui accompagnent toute vie, comme la photosynthèse ou l’équilibre métabolique de l’être humain. Enfin, il entre dans la composition de nombreux feux d’artifice, puisqu’il produit, lors de sa combustion, une flamme très vive d’un blanc argenté.

Matière active (n.f.)
Nom donné à la composition pyrotechnique.

Marron (n.m.)
Artifice détonant dont l’effet sonore ressemble à un coup de tonnerre ou à un coup de canon.

Mèche noire (n.f.)
Sans vendre la mèche, on peut dire que cet accessoire pyrotechnique sert à l’allumage des artifices. Il s’agit, à l’origine, d’une ficelle enduite d’une mixture faite de poudre noire et d’un liant, généralement de la gomme arabique. La longueur de la mèche, sa finesse, son conditionnement déterminent la vitesse de propagation d’un effet. Les plus lentes servent de retard pyrotechnique.

Mortier (n.m.)

Comme un canon, le mortier est un tube cylindrique qui sert au lancement des effets aériens ou semi-aériens. Il se différencie par son calibre et par le matériau de fabrication : papier roulé,plastique ou, plus souvent, métal.

Perchlorate (n.m.)
Sel de l’acide perchlorique utilisé comme comburant dans la plupart des préparations pyrotechniques.

Pétard (n.m.)
Comme l’indique son étymologie, le pétard imite un bruit très humain : le pet. Ce petit effet sonore, mélange d’aluminium et de perchlorate conditionné sous papier, est un feu d’enfant ou de fête, qui accompagne les cérémonies traditionnelles dans toutes les villes du monde : 1 er janvier, Pâques..

Pot à feu (m.)
Cet effet appartient à la classe des grands artifices. Aussi appelé volcan, il est composé d’une bombe dont le fond est placé en contact direct avec la chasse : la garniture d’étoiles est allumée dès que la bombe sort du mortier, créant une gerbe majestueuse en forme de cône scintillant inversé.
Synonymes : mine, gerbe, volcan.

Poudre de chasse (f.)
Composition pyrotechnique disposée dans l’étage inférieur d’une bombe et destinée à la projeter hors du mortier.

Poudre noire (f.)
Mélange déflagrant constitué – à l’origine — de deux combustibles (le poussier de charbon et le soufre), et d’un comburant (le salpêtre). Inventée en Chine avant l’an Mil, la poudre noire s’est répandue dans le monde entier sous le nom de neige de Chine. Elle est d’abord employée à des fins militaires et scientifiques (armes à feu, canons, fusées). Les Chinois sont encore les premiers à colorer les compositions de poudre au moyen d’oxydes métalliques, créant les premiers artifices de divertissement. La poudre noire est aujourd’hui remplacée par une composition chimique plus stable : le propergol.

Pulvérin (n.m.)
Nom donné au poussier de poudre noire utilisé dans la fabrication des artifices. La finesse des grains le rend particulièrement inflammable.

Pyrotechnie (n.f.)
Du grec « l’art du feu » (« puros», feu ; « tekhnê », art), la pyrotechnie désigne les diverses techniques de fabrication et d’utilisation des matières explosives à des fins militaires, scientifiques ou de divertissement.

Retard (n.m.)
Le « retard » est un dispositif qui permet de retarder le moment où un effet doit se consumer pour être parfaitement dans les temps : le temps « sécurité » nécessaire au retrait de l’artificier, le temps d’élévation d’une pièce aérienne, et, enfin, le temps du spectacle, qui rythme la succession des effets les uns par rapport aux autres.

Salpêtre (n.m.)
Du latin «salis petrosi» (sel de pierre), le salpêtre, ou nitrate de potassium, est le comburant de la poudre noire. Aujourd’hui, il est remplacé par le perchlorate de potassium.

Sifflant (n.m.)
Tube équipé d’une tuyère chicanée de façon à faire vibrer les gaz expulsés. Aigu au départ, le son devient plus grave en fin de combustion.

Soleil (n.m.)
Le soleil est une figure classique du feu d’artifice. Il s’obtient en installant, au sommet d’un mât, un arceau équipé de jets tournants et rayonnants.
Synonyme : girandole

Soucoupe volante (f.)
Conçue pour imiter un objet volant non identifié, cet artifice ascensionnel est composé d’une roue équipée, verticalement, de jets pousseurs et, sur les côtés, de jets tournants qui se déploient horizontalement.

Soufre (n.m.)
Le soufre est l’un des deux combustibles entrant dans la composition initiale de la poudre noire Le soufre sublimé (ou fleur de soufre), obtenu par condensation brusque des vapeur de soufre, n’est plus utilisé depuis le début du XI)(e siècle en raison de son instabilité.

Toro de fuego (m.)
Figure traditionnelle de la pyrotechnie de culture latine – Espagne et Midi de la France – constituée d’un taureau en bois équipé de petits artifices (jets, gerbes, pétards) qui se déplace au milieu des spectateurs. L’artificier, caché à l’intérieur du taureau, peut commander l’allumage des effets au fur et mesure.

Vent (n.m.)
L’air est l’espace scénique du feu d’artifice. Sur cette scène, le vent peut se révéler un allié, un ennemi, parfois même un concurrent. Il peut accompagner un effet, le masquer en partie en rabattant les fumées, où le soutenir en créant des figures inattendues. Il peut enfin empêcher (au-delà de 6 m/s0) le tir d’un feu d’artifice.

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